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Marion Vallerin a toujours aimé peindre et dessiner. Son parcours l'a amené à se réinventer, jusqu'à aujourd'hui où elle se consacre entièrement à la peinture sur soie.
Rencontre dans son atelier du XIème arrondissement de Paris.
Qui es tu ?
Je m’appelle Marion Vallerin, je viens du Sud-Ouest et vis à Paris depuis 10 ans. J'habite à côté du marché d'Aligre et je peins sur soie dans mon atelier qui se situe à 3 pas de chez moi dans le 11ème.
Peux-tu nous résumer ton parcours ?
Le dessin et la peinture font partie du paysage depuis ma petite enfance, cela a toujours été mon moyen d’expression. J'ai commencé par copier mes dessins animés préférés, dessinant des personnages à colorier.
J'ai appris de nombreuses techniques différentes, de la peinture à l'huile en passant par la sanguine, le pastel ou encore l'aquarelle. Ensuite l’adolescence a porté avec elle un mouvement plus autodidacte dans mon apprentissage pour espérer tester tous les possibles.
J'ai fait des études d'architecture d’abord à Montpellier, puis à Copenhague avant de passer mon diplôme à Paris. J'ai arrêté la peinture pendant ce temps-là et c'est en commençant à travailler à mon compte en tant qu’architecte il y a 6 ans que j'ai redonné du temps à ma pratique.
Parle nous de tes créations !
J'ai découvert la peinture sur soie il y a deux ans, de nombreux tests sur divers médiums ont suivis pour mieux la comprendre et l’appréhender. Les contraintes de cette technique m'ont forcée à me concentrer plus sur le fond que sur la forme, moi qui était très (trop) minutieuse, cela m'a appris à lâcher prise. La soie ne se contrôle jamais totalement, c'est un support vivant. Il y a des accidents, des surprises, des découvertes. Cette pratique m’installe dans un état contemplatif qui m’apaise et me permet de rester bien ancrée. Mes sujets sont issus de méditations, de ressentis, de rêves.
Je suis très sensible à la couleur et aux émotions qu'elle provoque. Cela peut être enivrant de la marier, l'opposer, la chercher… Parfois je passe plus de temps à créer ma palette qu’à peindre! Quant à la soie, elle peut se porter, s'accrocher au mur, se nouer, s’étendre... Elle offre une grande liberté d’appropriation malgré toute la noblesse qu’elle peut contenir.
Quel est ton rituel quand tu travailles ?
En premier vient le lieu, mon atelier, c’est une véritable parenthèse dans la ville. Il est dans une cour paisible et pourtant au cœur d'un quartier vivant où je ne manque jamais de croiser quelqu'un au détour d'une rue ou d'un café.
Ensuite le paysage sonore, une grande variété de musiques possibles ! Ou bien France Inter quand je suis moins dans mes songes. Après cela, un dessin papier comme base de composition et ensuite je laisse faire le geste. Ce qui mène desfois à tout autre chose que la projection faite !
Quand j'y pense je filme ce que je peins, c'est très apaisant de voir la couleur fuser et j’essaie de partager au mieux ce ressenti.
Où puises-tu tes inspirations artistiques ?
En ce moment je suis très inspirée par un paysage méditerranéen, les vagues, l'architecture antique et la civilisation minoenne. C'est une base. Paris est riche d’inspiration alors au détour d'un film, d'une exposition, d’une rencontre, je vais penser à une association de couleur, un symbole, un point de fuite particulier …
Quel rapport entretiens-tu avec la mode ?
Mon choix de parcours m'a forcé à quitter un certain confort économique. Cela a engendré un rapport très différent à ma consommation en générale. Je n’ai jamais complètement suivi la mode et souvent fonctionné au coup de cœur. Aujourd’hui plus que jamais mes choix sont portés par mes ressentis, cela me rend assez difficile. Les achats ne sont donc pas fréquents mais ainsi je suis toujours contente d'enfiler ce que j'attrape le matin, même si je n'ai pas la tête à ça, car cela me ressemble toujours. Je suis sensible aux matières, aux coupes, à des vêtements qui peuvent m’accompagner pendant des années.
Quelle est ta tenue fétiche pour peindre ?
Etant donné que je peins debout, je suis toujours à plat. Souvent chaussées de mes sabots en hiver, avec de belles chaussettes en laine. Et puis je mets toujours mon bleu de travail Le Laboureur, pour éviter de colorer les manches de toutes mes chemises. Avec cela un petit foulard de soie bien entendu!
Ta rencontre avec Sessùn?
J’ai rencontré Sessùn il y a longtemps, à mon entrée à l’école d'archi, il y a 13 ans. Il y avait un magasin près de chez moi qui distribuait la marque. Chaque fois que j'y achetais une pièce, j'avais l'impression de m'affirmer et de sortir d'une mode toute tracée. Mon premier achat a été une salopette noire et un sweat crop top! ( on parle de 2005 là! ). Et puis ma première robe en soie aussi que j'ai usée jusqu'au bout .
Si tu devais décrire Sessùn en quelques mots ?
Avec Sessùn on a grandi en même temps, pris nos marques et osé être nous même. La maison a évolué, sû prendre des risques quand il le fallait, tout en gardant ses convictions. Aujourd’hui son identité est reconnaissable entre toutes car elle su rester fidèle à ses valeurs. Ce n’est qu’en étant soi-même que l’on peut toucher avec sincérité les gens.
3 choses que l’on est sûr de trouver dans ton sac à main ?
Un carnet et un crayon, (l’un n’allant pas sans l’autre, ça compte pour un ), mon baume à lèvres et mon porte monnaie en perles mexicain qu’un ami m’a rapporté il y a des années.
Ton plus beau voyage, c’était où et quand ?
Pas bien loin, à Lisbonne. Une semaine avec mes amis où nous n’avons pas visité mais réellement vécu cette ville. C’était il y a 1 an et demi et j’y suis retournée 2 fois depuis, en poussant toujours un peu plus de portes. J’aime les gens, la culture et la mentalité qu’il y a la bas et maintenant j’aimerais redescendre le Douro et la côte ouest aussi pour découvrir le reste du pays.
Le super-pouvoir que tu aimerais avoir :
Voler, un grand classique, mais pour moi le plus grand.
Merci Marion !
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