Rencontres

Naomi Greene

Vendredi 14 juin 2019

Naomi Greene joue de la harpe électrique, chante et compose. Elle accompagne aussi bien Laurent Voulzy que La Femme.

Naomi Greene est une artiste envoûtante qui nous dévoile un peu son parcours... 

Photographies : Nastassia Brückin

Qui es tu, quel est ton parcours ?
Je suis franco américaine, j’écris des chansons depuis toujours et je chante en m’accompagnant de la harpe. Mon approche à cet instrument est différente de ce que l’on attend avec la harpe, je fais une musique moderne, indé, mais plutôt pop. Je vis à Los Angeles depuis quelques années, et depuis l’automne dernier, c’est grâce à une tournée avec Laurent Voulzy que je me retrouve principalement en France. Je me sens bien entre les deux pays, pour moi Los Angeles et Paris sont très complémentaires.
Parle-nous de tes influences musicales...
Parmi les souvenirs forts de mon enfance, il y a l’ambiance du dimanche matin : mon père passait des vinyles de salsa, de musique malienne ou de reggae à fond, pendant qu’on préparait des bagels au saumon fumé dans la cuisine. J’ai grandi en écoutant de tout. Je lui dois beaucoup, car c’est lui qui m’a initié plus tard à David Bowie et les Velvet Underground, la musique avant garde de Mérédith Monk et Philip Glass, et puis indirectement à la musique de Kate Bush, PJ Harvey et Portishead qui m’influence beaucoup aujourd’hui.
Quelle est ton actu ?
Je suis en ce moment en tournée avec Laurent Voulzy dans les cathédrales et églises de France, de Belgique et de Suisse. Je l’accompagne sur scène (nous jouons en trio), et je chante également une de mes chansons pendant le concert. Les lieux dans lesquels on joue sont spectaculaires, et c’est une expérience très forte de chanter dans des espaces aussi énergétiquement chargés. Je pense souvent aux milliers de personnes qui sont passés par ces endroits de prière pour se redonner espoir, se délivrer de leurs peines, ou exprimer leur gratitude… Ce n’est pas neutre. Personnellement, je ne suis pas religieuse, mais je suis très touchée par ces ambiances d’espoir et de recueillement, entre des vieilles pierres qui ont connu des siècles d’émotion.
Ton plus beau voyage c’était où et quand ?
Je pense que c’était en Inde quand j’avais 16 ans, car c’était le voyage le plus radicalement différent de ma réalité d’ado parisienne. Je m’étais rasé la tête après une rupture, c’était un grand moment expiatoire dans lequel j’étais comme engouffrée dans un monde dans lequel je n’avais aucun repère. Je suis restée longtemps et j’ai écrit beaucoup de chansons là-bas.
Ton morceau préféré pour danser ?
Fleetwood Mac “Dreams”
Ton morceau préféré pour chiller ?
Minnie Riperton “Lovin’ You”
Quel est le morceau qui te fait pleurer à coup sûr ?
“Hope there’s someone”de Anthony and the Johnsons Sinon Karen Dalton m’arrache souvent une larme ou deux… Et pour les francophones, j’ai écouté récemment la chanson “Et si en plus y’a personne” de Alain Souchon qui me donne des frissons…
Quel rapport entretiens-tu avec la mode ?
Je suis une sorte d’atome flottant, car je ne suis pas toujours la mode de très près, mais j’adore le vêtement et la manière dont on s’exprime par ce que l’on porte. Je pense que c’est important dans l’élaboration de l’identité individuelle, et sur le plan collectif, c’est un bon miroir des idéaux de la société dans laquelle on vit, que l’on aille avec ou contre le courant du jour. La mode reflète d’une certaine manière nos valeurs, et chacun y participe à sa façon. Aujourd’hui, je trouve qu’il y a un vrai souffle positif pour créer de manière éco responsable et équitable, et je trouve ça vraiment très important, surtout, car c’est une industrie extrêmement polluante. Les choses bougent également par rapport au corps de la femme longtemps dominé par l’idéal d’un physique féminin irréel, et sur ce plan, je pense que l’on peut dire que la mode reflète des revendications socio-politiques conséquentes. J’aime justement cet aspect des collections de Sessùn, avec des vêtements jamais trop près du corps, je trouve que les pièces mettent en valeur tout en donnant de la respiration au corps de la femme.
Comment as-tu connu Sessùn?
J’ai connu Sessùn grâce à une amie qui justement tient beaucoup à la mode éco-responsable.
Ta pièce préférée de la collection Eté 19 ?
J’ai eu un coup de coeur pour les tops en dentelle de la nouvelle collection, je trouve qu’ils dégagent une fraîcheur intemporelle et rêveuse.
Où te vois-tu dans 10 ans ?
Dans 10 ans… ! J’adore cette question. J’aimerais avoir fait de beaux albums, avoir tourné dans le monde entier, avoir fait une musique de film et chanté avec de grands artistes. Fingers crossed!
Merci Naomi !

Pour en savoir un peu plus sur Naomi, c'est ici !

Et pour son instagram, c'est par !

Naomi porte la jupe Bertha et le top Tammy de notre collaboration avec Marie-Sophie Lockhart.

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