Rencontres

Victoria Lafaurie

Mercredi 6 novembre 2019

Nous avons rencontré Victoria Lafaurie dans son appartement parisien pour découvrir qui se cache derrière cette artiste aux multiples talents.

Qui es tu ? Peux-tu nous résumer ton parcours ?
Je suis née en 90 à Paris. J’ai été bercée sur les plateaux de tournage et dans les salles de montage. Mon père est réalisateur, les femmes du côté de ma mère sont monteuses depuis plusieurs générations, l’oncle de ma mère est Roger Vadim. Mais petite, mon truc c’était plutôt le dessin. J’ai étudié 3 ans aux Arts décoratifs de Strasbourg puis une année aux Beaux-Arts de Paris. À cette période je me suis mise à tout filmer, tout le temps avec mon Iphone ou des petites caméras mini DV.
Un jour, une DA de chez Hermès a repéré mes petits montages vidéos de moments du quotidien parisien ou de mes amis musiciens (Papooz) que je postais sur Instagram et m’a commandé un petit film pour les carrés H. C’est comme ça que j’ai commencé à réaliser des pubs, des clips. Je n’ai pas pour autant arrêté le dessin, qui me sert à faire des storyboards pour mes films. Je m’occupe également de l’artwork du groupe Papooz ainsi que des commandes d’illustrations de temps en temps.
Il y a quelques années j’ai rencontré Polo&Pan sur une plage dans le sud de la France avec mon amie Marguerite B (créatrice de la marque g.kero). Nous avons commencé par enregistrer des morceaux ensemble, puis à chanter sur scène avec eux. Aujourd’hui elle a un petit bébé et n’est plus dans le groupe mais je continue à chanter avec eux.
Je suis multi-task : je n’arrive absolument pas à ne faire qu’une seule chose. Une matière en nourrit une autre. Mais c’est assez courant chez les filles artistes de cette génération il me semble. On veut prouver non seulement notre pouvoir, mais NOS super-pouvoirs non ? Mais ce n’est pas toujours facile, parfois on s’y perd.
Tu es une artiste aux multiples facettes, où puises tu cette énergie créative et tes inspirations ?
En ce moment, dans les films de Maurice Pialat, de Wong Kar Wai, les collages de Matisse, "Le Déclic" de Manara, le compte instagram @equatorjournal, la voix de Billie Holiday … Pour toujours, dans les conversations des gens, de mes ami(e)s, leurs histoires d’amour, mes histoires d’amour, les chansons d’amour, les livres d’amour.
Quelle est ton actu ?
Je pars en tournée avec Polo & Pan pendant 3 semaines en novembre en Tour Bus aux USA. J’ai une commande d’illustrations pour La Maison Sarah Lavoine. J’écris un court métrage avec mon ami Hector Albouker pour notre muse chérie Lou Lampros, que nous espérons tourner au printemps.
À quoi ressemble ta journée type ?
Elles sont toutes plutôt particulières. Je travaille toujours dans des endroits différents. Mon pire cauchemar c’est “le jour sans fin”. La seule chose que j’adore retrouver chaque jour, ce sont les bisous de mon amoureux.
Ton plus beau voyage c’était où et quand ?
Un mois au Cambodge j’avais 20 ans. Le genre de voyage inoubliable où tu arrives en pleine cérémonie de la lune, tu découvres des mœurs à l’opposé des tiennes, tout te semble plus poétique, plus précieux, plus humble, plus spirituel, plus puissant que chez toi. J’en suis revenue assez bouleversée.
Quel est ton rapport à la mode ?
Je suis plutôt classique. Je m’habille quasi toujours pareil. T-shirt blanc, levis 501, converses, veste en jean, sac en paille ou banane avec une grosse marque de luxe en or dessus. Mes seules excentricités sont sur scène avec P&P je porte des maillots 80 et des kimonos en soie à motifs un peu osés.
Que t’inspire Sessùn ?
Une fille bien dans ses pompes, qui aime la nature, l’odeur de la terre, un peu masculine mais joliment coquette.
Ta pièce préférée de la collection FW ?
Les bottes noires Ludds ! j’ai trompé mes converses avec, je les mets tous les jours. Le bout entre rond et carré exactement la forme que j’aime, difficile à trouver.
Merci Victoria !
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